Tennis

"Je suis comblé!" Ernests Gulbis a peut-être relancé sa carrière en créant la sensation sur la terre battue du Foro Italico de Rome avec sa victoire contre un certain Roger Federer. Sous la houlette d'un nouveau coach, Hernan Gumy, le Letton a retrouvé des couleurs avoir s'être un peu perdu en chemin suite à sa brillante accession en quart de finale à Roland-Garros en 2008, à 19 ans. "Je n'aime pas m'entraîner", explique-t-il dans des propos recueillis par La Dernière Heure. "Je sais que je dois travailler plus pour avoir de meilleurs résultats, mais c'est contre ma nature", sourit-il. Entre-temps, les heures passées récemment à parfaire ses gammes ne semblent pas lui avoir porté préjudice. Il a gagné son premier titre à Delray Beach en février et vient de s'offrir la plus belle victoire de sa carrière. "Lorsque j'avais rencontré Federer à Doha, rien que le fait de l'avoir vu de l'autre côté du filet m'avait rendu nerveux. Cette fois, je m'étais juré de ne pas me mettre de pression, même si j'ai failli faire pipi de trouille lors de ces balles de match", sourit-il. "Mais bon, l'essentiel est d'avoir gagné." Roger Federer, pour sa part, a vécu une nouvelle désillusion dans un printemps bien morose. Le vainqueur de l'Australian Open a bien sauvé six balles de match, mais il a subi là sa troisième élimination prématurée consécutive dans un tournoi du circuit, une mésaventure qui ne lui était plus arrivée depuis... 2002. "Cela peut arriver, c'était mon premier match de l'année sur cette surface", glisse-t-il. "Il m'a dominé et j'ai connu des gros problèmes au service. C'est décevant, mais je vois les choses plutôt tranquillement. Dans ma tête Roland Garros est encore loin. Je vais passer beaucoup de temps sur la terre, je vais m'entraîner comme un fou...", conclut-il. (S. P. H./Picture : Belga)