Henin : "Vous ne pouvez pas savoir comme je vis un calvaire"
"C'est ridicule, mais vous ne pouvez pas savoir comme je vis un calvaire..." Justine Henin se faisait une joie de rejouer en Fed Cup, quatre ans après la finale perdue contre l'Italie à Charleroi. La finaliste de l'Australian Open devra malheureusement se contenter d'un rôle de spectatrice ce week-end lors de la rencontre de barrage pour la remontée dans le Groupe Mondial I contre l'Estonie après s'être fracturé l'auriculaire gauche à l'entraînement. "J'étais à la volée et j'ai voulu rattraper de la main gauche une balle envoyée par Kirsten après avoir hésité à la jouer en coup droit ou en revers", raconte-t-elle dans La Dernière Heure, le petit doigt soutenu par une attelle. "Je n'ai jamais eu aussi mal. J'ai très mal dormi et c'est pour cela que je me suis résolue à me rendre à l'hôpital." La Belgique n'aura jamais été aussi heureuse de posséder une équipe si performante pour espèrer retrouver une place au sein de l'élite du tennis féminin mondial. En d'autres temps, l'absence d'une joueuse du calibre de Justine Henin aurait été nettement plus préjudiciable, mais avec le retour de Kim Clijsters et l'éclosion de Yanina Wickmayer, elle dispose de suffisamment d'atouts dans son jeu pour vaincre une nation dont la première joueuse, une certaine Kaia Kanepi, pointe au 126e rang mondial. "Nous avons une équipe d'une qualité exceptionnelle et il y a d'autres filles plus en mesure d'apporter les points nécessaires à la victoire", poursuivit la Rochefortoise, qui avoue ne pas avoir pour autant perdu sa semaine. "Ce que je vis à l'heure actuelle est un peu dur, mais j'ai pu compter sur beaucoup de réconfort. Humainement, cette semaine a été une vraie réussite. On se côtoie depuis longtemps, mais nous avons appris à nous découvrir sous un autre jour, peut-être parce que nous sommes devenues plus adultes..." (S. P. H./Picture : Belga)