Tennis

Patrick Mouratoglou est une voix très écoutée dans le monde du tennis. Consultant pour Eurosport, éditorialiste pour de nombreux magazines spécialisés, il anime et dirige depuis 15 ans son académie de tennis. Reconnue comme l'une des plus performantes au monde, son écurie a notamment compté en ses rangs Marco Baghdatis, Anastasia Pavlyuchenkova et Aravane Rezaï. Depuis cet été, Mouratoglou supervise également notre compatriote Yanina Wickmayer, à propos de laquelle il ne tarit pas d'éloges. Selon le Français, dont le coup d'oeil ne fait aucun doute, Yanina aurait le potentiel pour s'imposer un jour dans un tournoi du Grand Chelem. "J'ai tout de suite été frappé par sa combativité monstrueuse. Elle a une force et une volonté au-dessus de la moyenne", explique-t-il à SudPresse et au Soir. "Je suis persuadé que tout est possible avec Yanina. Mais il faut lui laisser le temps de se reconstruire après son problème au dos. Yanina dispose d'un énorme potentiel. L'objectif n'est certainement pas d'en faire une joueuse qui se contente d'être dans le top 100. On vise beaucoup plus haut. Vous savez, Yanina est respectée et crainte dans le milieu." De là à remporter une des quatre levées du Grand Chelem, il y a quand même un grand pas, non? "Pourquoi pas? Elle a été demi-finaliste de l'US Open à 20 ans... donc tout est possible", souligne Mouratoglou qui s'est fixé comme premier objectif de s'attaquer à quelques aspects perfectibles du jeu de Wickmayer. Premier chantier : son service, responsable en partie de ses blessures au dos. "On travaille pour qu'elle soit plus forte sur l'engagement et le retour : deux coups essentiels en tennis". Autre point sur laquelle Yanina peut progresser : le mental. "Elle supporte mal que les choses ne tournent pas comme elle le veut", souligne Mouratoglou. Et le tennis de haut niveau est un sport où il faut savoir s'adapter en permanence, même par vent contraire. (LB/Picture: Belga )