Des scientifiques découvrent la présence d’un nouveau prédateur “miniature” dans les fonds marins
Un amphipode prédateur, Dulcibella camanchaca, a pu être capturé à environ 8 kilomètres sous la surface de la fosse d’Atacama, ou fosse du Pérou-Chili, située dans l’océan Pacifique, à l’ouest de l’Amérique du Sud.
Mais pas de panique, puisque ce prédateur n’est autre qu’une…crevette ! Il s’agit d’une créature assez unique, capable de chasser dans les grandes profondeurs. Ne faisant pas plus de 4 centimètres, Dulcibella camanchaca se révèle néanmoins être un prédateur redoutable ! Le crustacé est, en effet, doté d’appendices préhensiles spécialisés lui permettant de traquer ses proies dans l’obscurité totale des grands fonds, indique le site Presse-citron.
Une “nageuse rapide”
Grâce à la capture de 4 de ces crevettes uniques en 2023, les chercheurs de l’Instituto Milenio de Oceanographia (IMO) du Chili ont pu réaliser une kyrielle d’analyses génétiques et morphologiques. La co-directrice de l’étude, Johanna Weston du Woods Hole Oceanographic Institution, souligne d’ailleurs : “Cette espèce est une nageuse rapide que nous avons nommée d’après le mot ‘obscurité’ dans les langues andines, en référence à l’environnement ténébreux où elle chasse”.
Et selon les résultats de l’étude, dévoilés dans la revue Systematics and Biodiversity, Dulcibella camanchaca est bien une nouvelle espèce, qui appartient à un nouveau genre taxonomique.
Différence entre espèce et genre
Le site Presse-citron nous informe sur la différence entre espèce et genre :
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Espèce : il s’agit du niveau le plus spécifique, regroupant des individus qui se ressemblent physiquement, partagent un ancêtre commun et sont capables de se reproduire entre eux pour donner une descendance fertile.
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Genre : il s’agit d’un niveau plus large, regroupant plusieurs espèces qui partagent des caractéristiques communes plus générales.
Parce que les scientifiques ont découvert un nouveau genre, une nouvelle branche de l’arbre de vie vient d’être mise en lumière, comprenant des organismes jusqu’alors inconnus.
Et Carolina González de l’IMO, aussi co-directrice de l’étude, d’expliquer que “cette découverte illustre la nécessité de maintenir nos efforts de recherche dans la fosse d’Atacama, particulièrement dans les eaux territoriales chiliennes”.
(AsD - Source : Presse-citron - Illustration : Unsplash)